Installation sonore et visuelle (Ensatt/CNSMD)
Diffusion multicanal 16.0 – Spatialitation SPAT Révolution

Réunion de l’oreille au delà de l’horizon
Ear’s meeting beyond horizon

Ce projet de création sonore, partie intégrante du festival « Pulsation 2.1 » est né d’une volonté d’associer et de confronter plusieurs mondes sonores. Il s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre l’ENSATT, le CNSMD de Lyon et l’IF (Institut Français) à Cotonou. Le spectacle propose au public une immersion sonore à partir de 3 compositions proposées par les étudiants. Un rendez-vous établi en visio-conférence permettra aux publics internationaux et aux partenaires de profiter de cette expérience en simultané.

Cette installation sonore offre la possibilité de prendre le temps, ce temps pour l’imaginaire, pour l’écoute et la compréhension de notre monde. L’installation est pensée comme collectivement immersive.

A l’heure où l’écoute est majoritairement individuelle, donner à l’auditeur une écoute personnelle mais en collectivité nous semble d’autant plus importante. Cette installation audiovisuelle veut aller plus loin en présentant, à travers une retransmission vidéo une immersion sonore commune internationale (Mali, Bénin, togo, Afrique du sud et France).

L’objectif est de faire émerger une autre approche de l’écoute, plus humaine, moins individualisée.


La composition sonore commence son périple au Bénin, en décembre 2020 par de la prise de son de terrain (field recording). A travers ses microphones et son enregistreur, Pierre Costard est parti en recherche de tout type de matières sonores. Du chant des pécheurs de Cotonou au vendeuses nocturnes du lac Nokoué, du ronronnement d’un Zém à l’ambiance du marché de Dantokpa, des percussionnistes d’Adjarra au calme du bord de mer..

Vient de part ces enregistrements s’ajouter, s’entremêler la composition-électroacoustique depuis les locaux du CNSMD en France. Il y ressort deux thèmes principaux. Celui forgé par Anne Castex (compositrice électro-acoustique) traite du mouvement, du déplacement par différents moyens de locomotion. Elle joue sur un jeu de reconnaissance, d’ambiguïté entre les sons créés numériquement et ceux qui proviennent de notre réalité. Elle souhaite s’affranchir des distances géographiques à travers un lien imaginaire acoustique.

Alexandre Singier quant à lui écrit sa composition grâce à la perturbation d’un espace acoustique. L’intrusion d’éléments sonores comme la radio, la musique, les klaxons viennent rythmer sa création électro-acoustique. Note de l’auteur : « À l’écoute d’un paradis dévoré par une amplification croissante de la bande son de notre propre destruction, mémoire des faibles lueurs d’un monde bientôt disparu »

En collaboration avec Salif Berthé (artiste conteur, chanteur et compositeur Malien), l’intégration d’enregistrements studio établissent un lien supplémentaire dans la construction de l’œuvre à travers ses mots, sa diction et son intention.

Remerciements tout particuliers à la team de choc du Bénin (Ambroisine, Ségangan de Ganvier, Pierre, Désordre, Achille.. sans qui les enregistrements audio n’auraient pas eu cette qualité. Merci à l’ENSATT, au CNSMD, aux instituts et aux personnes ayant aidé à mener à bien ce projet.

Prises de son Pierre Costard Montage, Mixage Anne Castex (Part 3), Pierre Costard (Part 1-2), Alexandre Singier (part 4) Spatialisation multicanal Pierre Costard Conception lumière Laura Cottard Conception scénographique Salomé Bathany et Kinga Sagi Conteur Salif Berthé

« C’est à nous de commencer à écouter le plus profondément possible et, d’une certaine manière, de commencer à reconnaître que la perception du monde nous donne des informations et un avenir que nous n’aurions peut-être pas si nous gardions cette vision unique et fixe que nous avons. »

Lawrence English

Sous les pavés la forêt

Lauréat Concours Place au son 2068 Semaine du son à l’UNESCO

Une manière subtile de réintroduire le vivant et ses productions sonores au plus prés de nos habitats. Grande finesse du graphisme finement articulés à la maquette sonore de 2068

Synopsis


Le soleil s’est couché dans le courant du présent. La nuit s’est déposée sur la place, voile la frontière du trottoir. Elle est avide de l’imagination, de la déduction spatiale qui avec l’obscurité éclaire chacun de nous. Les yeux d’une faune urbanisée envahissent progressivement la place. Les cris, les chants résonnent doucement. La ville oscille désormais entre une activité diurne humaine et un vagabondage nocturne animal. L’harmonie est-elle devenue souveraine ? Des radars stridents repoussent des habitats les bêtes dociles et guident le flux des assoiffés: le contrôle de ce monde sauvage est omniprésent.

L’aube se lève. Les êtres sauvages ne traversent plus la place, ni aucun des quartiers insulaires. Ils les détournent en empruntant des bandeaux forestiers. Ces mêmes bandeaux ont fait l’objet de grandes opérations de démolition pour un grand nombre de métropoles, il y une dizaine d’années, augmentant le contact des habitants avec la nature. On avait scientifiquement prouvé que cette proximité réduirait les épidémies, les maladies neurodégénératives et la folie capitaliste.
Les rayons révèlent un espace forestier entretenu, un vaste étang et la colline verdoyante. Impacts rythmés, mouvements engourdis, rumeur de voix nous révèlent alors les usages des lyonnais de cette journée de janvier 2068.

Description du projet


2068, la forêt a été introduite au coeur des villes, contribuant à la maîtrise du changement climatique. L’air et l’eau sont plus purs. Les rapports entre les gens apaisés. La pollution a beaucoup diminué. Les places sont désormais les poumons des villes. La faune s’est diversifiée et les espèces endémiques cohabitent avec quelques individus de groupes d’animaux d’Afrique ayant migré vers le nord.

Cette transition s’est accompagnée d’un mouvement musical aussi caractéristique de son époque que l’avait été le rock dans les années 1960, portant les espoirs et la ferveur de la jeunesse jusqu’à la réalisation de « l’utopie ».

Le son a tout d’abord été utilisé comme barrière sonore, contenant les animaux à l’écart des habitations, assurant l’indispensable sécurité des personnes, l’hygiène des espaces réservés aux humains, la sérénité et l’harmonie. Les émetteurs ont été intégrés dans l’environnement urbain de manière à se fondre avec lui. Seule l’oreille permet de détecter leur présence.

Puis le gouvernement a commencé à utiliser les sons pour optimiser les flux de personnes, rendre la vie plus agréable, répartir les groupes. Petit à petit, mieux orienter les gens, interdire certains accès à certains endroits pour certaines catégories de personnes… Les populations ayant délaissé les chaines d’information, le gouvernement a déployé des flottes de drones imposant l’information en continu dans les rues. La forêt a été étendue à toutes les places, empêchant les grands rassemblements.

Janvier 2068. De plus en plus, le son contraint les populations, régie les vies, insupporte. Sous l’apparente tranquillité de la forêt pousse désormais la chienlit. … bientôt il y aura un mai.

Les sons utilisés pour cette vidéo ont été enregistrés sur la place Saint Jean et dans le désert mexicain pour l’ambiance de 2068. Les sons non conventionnels ajoutés, proviennent de synthèse par modulation de fréquence et d’enregistrements d’instruments.

Date January 2021 Duration: 29min58sec
Sound: Stereo and 5.1

Luces del Desierto
Desert Lights

La nuit n’est pas si noire qu’elle le semble et le désert est rempli de tous types d’êtres vivants. Le vide appartient à toutes et à tous. Lumières du désert est une invitation à ouvrir grand les yeux dans la pénombre et à écouter les sons cachés dans le noir. Un film d’horreur sonore, dans les ténèbres du désert.

Sound Recording: Pierre Costard & Félix Blume Color Correction: Samanta Do Amaral VFX: Daniel Zepeda Editing, Sound Design, Camera, Mixing: Félix Blume

Danse avec les roues

Prises de son – Montage – Mixage

Reportage “Danse avec les roues” avec la participation d’Isabelle Brunaud, chorégraphe, danseuse et directrice de la compagnie ANQA


Eduardo Manet – Adapter des livres au cinéma

Rencontre avec l’écrivain et dramaturge cubain Eduardo Manet

Madame Tutli-Putli

Sound designer

Reconstitution sonore d’un extrait du film
d’animation Madame Tutli-Putli. (Bruitages, sound design).

Man Ray – Retour à la raison

Sound designer

Conception de la bande sonore du “Retour à la raison” de Man Ray. Outils de création (Usine software)

COURT MÉTRAGE

CHAUVE-QUI-PEUT
Réalisation: Riwan Tremureau

Production sound mixer

Lyon 2020

OPRA
Réalisation: Hugo Letty

Production sound mixer

Lyon 2020

NUITS CHIMERIQUES
Réalisation: Matthieu Bourasseau

Production sound mixer

Lyon 2020

– Live session with Georgia Tavares – Séquence #1

– Live session with Georgia Tavares – Séquence #3

– Live session with Georgia Tavares – Séquence #2

Animal sounds (Jaka)

/


video